L'éléphant de Nantes

Saint-Jean de Luz

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mardi 19 février 2013

Revue de presse: Les viols en Inde

Voici ce dont nous a parlé votre camarade en classe.

C'est la photo du wagon du train réservé aux femmes:



Et voici un article qui parle du viol des femmes en Inde.

Seenu se rendait chez sa grand-mère dans un village tranquille du nord de l'Inde lorsqu'elle fut kidnappée par des hommes qui la traînèrent jusqu'à leur voiture, l'emmenèrent dans un champ isolé avant de la violer à tour de rôle, en filmant la scène sur leur téléphone portable. Après avoir dû prendre de force un comprimé, l'adolescente de 16 ans revint à elle une heure plus tard, nue, en sang, désorientée.

Lorsque son père, un jardinier de la communauté "dalit" ("intouchables") au plus bas du système de castes, apprit ce qui était arrivé à sa fille unique, il mit fin à ses jours. Seenu (nom d'emprunt) et sa mère se rendirent plusieurs fois au commissariat le plus proche, défiant les menaces des agresseurs issus de castes supérieures, qu'elle connaissait pour certains d'entre eux. Mais ce n'est que lorsque la communauté dalit du village descendit dans la rue pour faire pression sur la police qu'eut lieu la première arrestation, deux semaines après le viol collectif.

Sept hommes furent ensuite arrêtés. Vivant désormais sous la protection de six policiers avant le début du procès le mois prochain, Seenu confie aujourd'hui à l'AFP que les victimes de viol ont du mal à dire ce qu'elles ont subi "parce que la police ne les respecte pas". "Ca me met tellement en colère. Pourquoi la police n'écoute pas? Pourquoi ne font-ils pas leur métier? Pourquoi doivent-ils humilier la fille ou lui donner l'impression que c'est de sa faute si elle a été violée?", s'insurge-t-elle à voix basse pour que les policiers tout proches ne l'entendent pas.

Le viol collectif d'une étudiante de 23 ans dans un autobus à New Delhi, puis sa mort, ont bouleversé le pays et de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer la façon dont la police et la justice méprisaient les affaires de violences sexuelles.

Face à l'émotion suscitée par l'agression du 16 décembre, le gouvernement a annoncé une série de mesures pour renforcer la sécurité des femmes, en augmentant notamment les patrouilles de nuit à Delhi et le nombre de femmes dans la police, qui ne représentent aujourd'hui que 6,5% des effectifs. L'Inde manque cruellement de policiers, avec 129 officiers pour 100.000 habitants, selon les chiffres de 2010 publiés par le Bureau des Nations unies sur les drogues et la criminalité.

Aux Etats-Unis, on compte 227 policiers pour 100.000 habitants. Dans de nombreuses affaires de viol, la police fait souvent preuve des mêmes préjugés qui prévalent dans la société indienne, allant parfois jusqu'à encourager certaines victimes à se marier avec leur agresseur.

 La semaine dernière, un juge d'un tribunal de New Delhi a ordonné à la police de verser 25.000 roupies (350 euros) de dommages et intérêts à une victime de viol de 13 ans, pour avoir refusé de prendre sa déposition et l'avoir incitée à régler l'affaire avec son violeur présumé. J.S. Verma, un ancien président de la cour suprême nommé par le gouvernement à la tête d'une commission pour réviser la législation en matière de crimes sexuels, a étrillé la police mercredi dernier pour son apathie et sa gestion calamiteuse des plaintes pour agression sexuelle.

Voici un autre article très intéressant sur ce thème.

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